À propos
Ecologiste messin, j’ai découvert par hasard la marche que Li An Phoa avait entreprise le long de la Meuse avec Drinkable Rivers. Conscient que l’alimentation en eau potable d’une ville est un enjeu prioritaire, j’ai eu l’idée de dupliquer cette initiative le long de la Moselle. C’est aussi pour moi l’occasion de mieux connaître mon environnement.
Nous marcherons le long de la Moselle et de son affluent la Meurthe depuis Metz (30 Septembre) jusqu’à Lunéville (3 Octobre), voir la carte. Toute personne intéressée peut évidemment se joindre à nous, sur une ou plusieurs étapes.
Etapes
Samedi 30 Sep:
Metz – Pont-à-Mousson (29km)
Départ 9h30 de la maison de l’éclusier
Dimanche 1 Oct:
Pont-à-Mousson – Nancy (28km)
Lundi 2 Oct :
Nancy – Dombasle-sur-Meurthe (15km)
Mardi 3 Oct :
Dombasle-sur-Meurthe – Lunéville (20km)
Cette marche est l’initiative personnelle de Denis Marchetti, qui a été inspiré par les marches de Li An pour des rivières buvables. L’organisation est réalisée par Denis Marchetti et Drinkable Rivers a partagé son expérience et fournit cet article de blog comme service et encouragement pour cette marche.
The walk is a personal initiative by Denis Marchetti, who got inspired by Li An’s walks for drinkable rivers. The organisation is done by Denis Marchetti and Drinkable Rivers has shared their experience and provides this blog post as a service and encouragement of the walk.
Équipe
Denis Marchetti
Co-initiateur de la marche
“Le réchauffement climatique nous impose de revoir les relations entre l’être humain et son environnement. Dans ce contexte, cette marche est l’occasion de poser la question, essentielle, de notre alimentation en eau potable”
Dahman Richter
Co-initiateur de la marche
Manifeste
Depuis plus de 100 ans, la Meurthe et la Moselle subissent une pollution aux chlorures due à l’activité des usines de production de bicarbonate de soude, installée sur la Meurthe à la fin du 19ème siècle. Le procédé chimique utilisé, dit procédé « Solvay », du nom de l’entreprise qui l’a créé, produit en abondance un composé inerte salé, le chlorure de calcium, très persistant et caractérisé par sa très grande affinité avec l’eau, qui peut corroder les réseaux d’eau potable, limiter la production agricole ou encore être néfaste pour la vie aquatique.
Cette pollution est à l’origine de dépenses pharaoniques des collectivités qui s’alimentaient en partie dans ces fleuves pour aller chercher leur eau ailleurs, par exemple en créant un barrage réservoir (lac de Madine) pour la ville de Metz, ou en allant chercher l’eau en amont de la confluence entre la Meurthe et la Moselle pour la ville de Nancy, sans parler de toutes les autres communes situées le long de la Moselle et qui ne peuvent s’y alimenter.
Alors que le réchauffement climatique génère un stress hydrique de plus en plus fort sur nos régions, contraignant de nombreuses communes à diversifier leurs sources d’approvisionnement en eau potable et à engager pour cela des dépenses de plus en plus élevées, nous demandons que les industries cessent de polluer et de privatiser à leur profit l’eau des fleuves qui traversent nos villes.
La Moselle à Corny-sur-Mosellen